jeudi 20 août 2009

Bioshock, le test.


Quand j'ai fini Bioshock, je n'ai rien fait. Voila c'est fini, un putain de jeu, dommage pour la fin qui gâche un peu. Il était tard, alors je me suis mis dans mon lit et j'ai essayé de dormir. Et je n'ai pas réussi. J'ai commencé a me refaire tout le fil de l'aventure dans ma tête, me maudissant pour avoir bâclé les derniers niveaux, tout pressé que j'étais de connaitre la suite, pensant a différente manière de refaire tel ou tel passages, envisageant déjà la façon dont j'aborderais ma seconde partie. Et puis j'ai repensé au scénario, un des meilleurs jamais vu dans un FPS. Et a Rapture, cette cité complètement hallucinante de par l'état de démence qui s'en est emparé, d'elle et de ses habitants, zombies hagards qui errent dans les rues en racontant leur vie passé. Je ne sais pas si Bioshock est un chef d'œuvre, et on est pas la pour relancer le débat de l'art dans les jeux vidéo. mais ce qui est sur, c'est que c'est une véritable leçon de narration, de gameplay, de scénario, bref de jeu vidéo.



La séquence d'introduction de Bioshock a souvent été comparé a celle d'Half-life premier du nom, alors que la seule ressemblance entre les deux tient a l'utilisation d'un ascenseur. Alors que dans la shoot de Valve l'ambiance est posé de manière très progressive, Bioshock vous met dans le bain de manière immédiate : un crash d'avion, un phare, une bathysphère et... Rapture. A peine le temps de s'émerveiller que la bathysphère rentre au sec et que, sous vos yeux, un des rares humains non déformés que vous verrez pendant le jeu se fait dépecer sauvagement. Et c'est a ce moment que le jeu commence vraiment.
Bioshock est un FPS : pas de niveaux a passer, pas de quêtes secondaires, on pourrait avec pas mal de mauvaise foi dire qu'il faut simplement aller d'un point A a un point B en tuant tout ce qu'il y a entre les deux. Pour cela vous aurez des armes, plus ou moins classiques, et des plasmides. Les plasmides actif sont de véritables pouvoir qui vous permettront d'envoyer les robots de sécurité sur vos ennemis, de les enflammer, les électrifier ou les congeler. Les plasmides passif (ou toniques) agissent sur vous en permanence et vous rendent plus habiles, plus rapide ou plus intelligent. Vous pourrez enfin hacker les différents robots et tourelles de sécurité placé le long des niveaux. Voila, ça c'était la partie chiante. Mais résumer Bioshock a un FPS serait malhonnête. Bioshock, c'est une ambiance.

Construite par un milliardaire américano-soviétique lassé de reverser le fruit de son labeur aux autres, Rapture est une ville sous-marine qui continue de briller a votre arrivée, alors que le soulèvement du Nouvel an 1959 l'a sévèrement amoché. Merveille d'architecture art-deco, Rapture est l'élément majeur de Bioshock. Les enregistrements disséminés le long du parcours de Jack (le héros) raconte son histoire, qui se mêle a la notre et a celle des autres protagonistes, raconté lors de monologues touchant a la psychiatrie lourde. Le jeu ne fait pas peur, mais chaque salle respire la mort et installe une oppression qui contribue énormément a l'ambiance. Chaque niveau possède sa propre ambiance, allant de la tanière du chirurgien psychopathe au marché champêtre en passant par la Forteresse Folâtre, grand moment de jeu vidéo qui restera surement dans les annales. Partout, les murs dépeignent une vie joyeuses et sans soucis, avant qu'une scientifique tout aussi taré que les autres mais plus chanceuse ait trouvé le moyen de rendre tout ce petit monde accro a une seule substance : l'Adam. A partir de la, vous connaissez l'histoire : tout le monde veut quelquechose, il n'y en a pas assez pour tout le monde... Et les murs sont maintenant taché de sang, introduisant un contraste extraordinaire. Parce que Rapture a beau être dévasté, elle reste splendide. Le level-design est exemplaire et même si le jeu est linéaire, les niveaux sont plutôt vaste et prennent quelques temps a être exploré en totalité. Les couloirs, les escaliers, les murs, chaque pièce est extrêmement travaillé et... putain c'est beau.
Si l'ambiance visuel est de qualité, au niveau sonore c'est une réussite magistrale. Les annonces radiophoniques typique des années 50 passent en boucle, avec notamment les dialogues entre Marie, jeune fille inquiète et sotte qui évoque les pires rumeurs et John, homme fort et censé, toujours la pour rétablir la vérité. Il y a aussi des annonces plus froide mais tout aussi efficace, invitant les citoyens de Rapture a pourfendre les parasites ou tentant de convaincre (qui ?) que tout va bien. Et puis il y a bien sur les magnétophones laissé par des personnages plus ou moins importants de l'histoire, mais qui tous ensemble permettent de reconstituer l'histoire de la chute de Rapture, de son commencement a notre arrivée sur place. Certains esprits malin ont affirmé que l'histoire du jeu ne se jouait pas, mais qu'elle s'écoutait sur magnétophone. Ils n'ont peut-être pas compris que, comme dit plus haut, il y a trois récits qui se mêle dans Bioshock : celui du héros (qui se joue), celui de Rapture (qui s'écoute) et celui des chrosomes, qui ne se révèle qu'a ceux capable d'avancer discrètement. Il y aussi la musique, toujours en arrière plan mais toujours présente, d'une qualité magistrale et constamment en adéquation avec la situation.

L'ambiance visuelle et sonore de Bioshock est magistrale et l'histoire est extrêmement prenante. Quid du gameplay ? Il n'est pas parfait, commençons donc par les défauts. Les quêtes se résument généralement a aller chercher tel truc a tel endroit avant qu'un évènement ne vous oblige a emmener en fait tel truc a tel endroit. Certains aspects du jeu comme les flèches de quête, les vita chambre (qui vous raniment dès que vous êtes mort) ou les objets clignotantes sentent la consolisation a plein nez. Les ennemis deviennent de plus en plus résistant au fur et a mesure du jeu, annulant complètement le principe d'amélioration des armes. Enfin, le piratage devient exaspérant sur la fin du jeu. Des défauts qui n'en sont en fait pas vraiment (a part l'auto levelling des ennemis, ça c'est vraiment chiant) : vita-chambres, flèches de quête et objets clignotants sont désactivables, empêchant la redoutable tentation de suivre le flèche comme un benêt en passant a coté de ce qui fait tout le sel du jeu. Le piratage devient effectivement exaspérant... si vous ne vous êtes pas engagé dans cette voie. Le nombre de plasmides pouvant agir sur l'organisme est en effet limité, vous devenez donc rapidement obligé de choisir votre orientation. En vous chargeant de toniques en rapport avec la clé anglaise, vous découvrirez que celle-ci peut devenir l'arme la plus redoutable du jeu. Mais vous pouvez aussi vous transformer en redoutable hacker, en photographe professionnel ou maitre de l'infiltration. Comme dit Ryan, the choice is yours. Et c'est aussi vrai dans les combats, qui peuvent être a chaque fois abordé de manière différentes. J'ai personnellement pris un plaisir particulier a placer des pièges vortex (un tourbillon qui fait valdinguer les ennemis a 10 mètres de hauteur) dans une salle hérissé de fils électrique (une des munitions spéciales de l'arbalète) avant de les achever au fusil a pompe. Mais vous pouvez parfaitement placer un leurre pour les cogner par derrière a la clef anglaise, utiliser la plasmide rage pour les faire s'entretuer, pirater la sécurité pour qu'ils fassent le travail a votre place ou tout simplement rentrer dans la pièce en défouraillant a coup de mitraillette. Pour les plus aventuriers, vous récupérez après quelques heures de jeu un appareil photographique qui permet, en prenant les ennemis en photo, d'obtenir d'importants bonus voir même des plasmides. La encore, rien d'obligatoire, mais c'est toujours agréable d'avoir un cliché d'un chrosome qui vous saute a la gorge. Les possibilités sont donc extrêmement nombreuses et, combiné a l'ambiance global du titre, font de Bioshock un jeu dont il est difficile de décrocher.


Si vous n'avez pas encore acheté Bioshock, faites le. Courez a votre magasin et achetez-le, en plus avec l'annonce de la sortie de l'épisode 2 il n'est plus très cher. Achetez-le parce que c'est pas tous les jours qu'on a droit a des jeux vidéo de cette qualité, doté d'un univers aussi crédible, d'une histoire aussi exceptionnelle et d'un gameplay aussi fouillé et amusant. Achetez-le parce que Bioshock guéri le sida, ramène votre femme, fait pleuvoir de l'or sur vos amis et du vomi sur vos ennemis. Achetez-le parce que vous serez pendu si vous ne le faites pas. Achetez-le parce que Bioshock est un jeu fantastique.

Pelomar, 98% (ouais je suis chiant)


Type : FPS
Développeur : 2K Games
Éditeur : 2K Games
Site officiel : www.2kgames.com/bioshock/enter.html

5 commentaires:

Toxic a dit…

Je vois que tu es toujours à l'affût des dernières nouveautés en tout cas, c'est cool, Bioshock dis donc, jamais entendu parler, tu l'as eu en avant-première à la Gamescom ?

PeLOmaR a dit…

Ta gueule.

Eklis a dit…

Super bon test. Tiens tu viens de me faire aimer le jeu encore un peu plus. Tu fais chier.

Gripoil a dit…

J'me suis forcé à le reprendre apres avoir perdu ma save. Et à peu près AU MEME ENDROIT que la save disparue, paf crash du jeu. J'venais de buter 3 big daddy, avec une tactique de fou, j'avais tout mes plasmides comme j'en révais, plein d'adam, plein de pognon. Et là le jeu crash, et ... ... impossible de reprendre le jeu a part sur une save qui date de la veille.

Enfin bon voilà un jeu excellent qui refuse que j'le finisse, alors il a qu'a allé se faire fister par le bras foreuse du big daddy! :ninja:

Pluton a dit…

Bioshock c'est de la merde. Un beau jeu, mais un jeu de merde parce que le gameplay rassemble la plupart des idées les plus chiantes et moisies qu'on a vues à travers l'histoire des FPS. Les deux derniers "chapitres" (phase en scaphandre+fillette et boss final) sont l'exemple intégral de ce qu'il ne faut absolument pas faire dans un jeu vidéo.

Et en plus il a le toupet de brandir le suffixe de "shock" genre "je viens de System Shock", et là ça me fait très très mal à mon petit cœur fragile.