samedi 5 janvier 2008

Brothers in Arms : road to hill 30, le test.

Les trois quarts des introductions d'articles sur des jeux traitant de la seconde guerre mondiale concerne le fait que "gnagnagna il y a trop de jeu sur la seconde guerre mondiale, aucune originalité, capitalisme triomphant gnagnagna". PC Pizza ne peut qu'approuver ce discours dénonciateur, c'est pourquoi nous allons aujourd'hui tester un jeu sur la guerre 39-45. Je suis donc tombé voilà deux semaines sur Brother in Arms que j'ai rapidement acheté parce que quand même, 5€ c'est pas cher. Alors, je pourrais me demander "ces 5€, ont-ils été bien dépensé ?" mais vous le savez surement, a l'époque de sa sortie il s'agissait d'un très honnête jeu, cela reste donc forcément un investissement rentable a ce prix là. Non on va plutôt essayer de voir si le jeu n'a pas trop mal vieilli depuis 2005, s'il reste une expérience de jeu "moderne".

On va passer rapidement sur le principe de jeu que vous connaissez sûrement : vous jouez Matt Baker, un sergent de la 101ème aéroporté qui débarque en Normandie par la voie des airs. Les 18 missions du jeu retracent le parcours de notre ami durant les 8 premiers jours de l'offensive allié en Normandie, d'un avion quelconque à la colline 30. Seulement, le bon vieux Baker n'est pas seul dans sa mission de libération du monde libre, il est aidé pendant tout le jeu par au moins une escouade, sinon deux. Mais là ou ça devient sacrément poilant, c'est que vous pourrez diriger ces escouades : charger une mg-42 a découvert, attaquer un char panzer a coup de crosse ou danser la macarena au milieu d'un barrage d'artillerie, c'est possible ! Bon en fait il faudra rester un minimum discipliné, le jeu étant -sans être inaccessible- plutôt dur, mais donner ses ordres est étonnamment simple passé un petit temps d'adaptation.

Pour parfaire le tout, les développeurs ont ajouté un système de "camembert de suppression" : en gros, chaque groupe d'ennemi a au-dessus de sa tête une pastille de couleur : si c'est rouge c'est que l'ennemi est en confiance, mais si c'est gris, il n'arrive plus à répliquer et vous pouvez attaquer. Tout le jeu consistera donc à faire un tir de supression avec une première escouade et a prendre l'ennemi par le flanc avec la seconde. Ou alors vous mettez vos deux escouades en couverture et vous faites le ménage tout seul (c'est moins classe, mais ca marche très bien aussi)

Concrètement, on vous donne un certain nombre d'homme, un objectif et a vous de vous démerder. Première constatation : c'est très linéaire et bourré de scripts. Deuxième constatation : l'ambiance est exceptionnelle grâce notamment à une bande son de très grande qualité : les tirs fusent de partout, y a plein de gens qui meurent en gueulant, bref on se sent vraiment en plein combat. Ajoutez a ça des graphismes qui restent très honnête, voire même parfois splendide (le rendu de l'eau est magnifique) et vous obtenez une immersion immédiate et totale. Il s'agit d'ailleurs de la très grande force de ce Brothers in Arms : chaque rencontre avec une escouade ennemie aura un caractère épique, que ce soit lorsqu'on est caché derrière un muret a essuyer un tir de mg-42 ou lorsqu'on fait le tour d'une position ennemie pendant que le gros de sa section fait un tir de supression.

Parce que pour être honnête, Brothers in Arms n'a rien d'un jeu parfait : on peut citer le level design qui, hormis dans les villages et autres fermes, consiste souvent en un amoncellement de murets, ajouté a un couloir sur les côtés pour prendre l'ennemi a revers. On peut aussi parler du fait que les allemands se content de généralement de rejoindre une position pour vous tirer dessus, refusant alors de bouger. Alors certes il est parfois ardu de les déloger mais on aurait bien aimé se faire prendre a revers par une section boche pendant qu'on recharge. Tant qu'on y est, parlons du cruel manque de variété des environnements (forcément la Normandie c'est pas ce qu'il y a de plus dépaysant) qui achève de rendre l'experience de jeu répétitive.

Et pourtant, malgré tous ces défauts, J'ai pris un pied (le droit je crois) pas possible sur Brothers in Arms : grâce a l'immersion on l'a vu, mais aussi grâce au système de commandement ultra intuitif qui permet d'organiser des attaques en trois clics de souris. Les combats sont parfois bien nerveux et sanglant, et le nettoyage de tranché a la thompson deviendra vite une seconde nature. De même, certaines missions sont grandioses (je pense nottament a "la charge de Cole" mais c'est loin d'être la seule ) et vous procureront un sentiment de satisfaction qui efface d'emblée tous les défauts du jeu.

Certainement plus énervant pour un joueur de 2008 qu'il y a trois ans, les défauts de Brother in Arms sont nombreux et essouflent parfois le jeu. Mais globalement, il s'agit surtout d'un FPS ultra immersif doté d'une ambiance qui vous collera a l'écran pendant la dizaine d'heure que dure la campagne. Et parce que qu'il faut bien répondre a la problématique, BiA a certes vielli, mais le rapport qualité/prix est aujourd'hui absolument imbattable. Donc oui, vous pouvez l'acheter.

PeLOmaR, 87%

¤Tips : Chopez une mp-40 dès que vous pouvez, elle est largement superieure a la thomson que ce soir en terme de puissance mais surtout de capacité du chargeur (20 balles pour la thomson contre 32 pour la mp-40)

Editeur : Ubisoft
Développeur : Gearbox Software
Type : FPS tactique
Site officiel : www.brothersinarmsgame.com
Ou l'acheter : Ici. Oui oui, seulement ici, pas ailleurs.

2 commentaires:

Dr Greenthumb a dit…

Ouais sympa comme jeu, j'y avais joué y a genre 2 ans.
Par contre je suis jamais allé au bout. Trop dur je crois, j'étais bloqué à un passage.

Trop répétitif aussi.

PeLOmaR a dit…

Répétitif et difficile (surtout a cause des checkpoints), c'est vrai.

Mais perso j'ai adoré, surtout pour les gunfights au M1 garand et les charges ou la moitié de ta section se fait décimer par une MG-42 :toutcontent:

Pis 5€, merde quoi